• PLUMES DISPERSEES DANS LA NUIT...

    Nuit... Moins six degrés... Ca piaille au coeur du vrombissement...

     

    Ça piaille???

     

    Non! Ça hurle de détresse, de douleur et de froid au coeur du vrombissement!

     

    Le salaud roule en trombe au cœur de la nuit...

     

     

    Ne pas voir, ne pas faire entendre ces hurlements de détresse, de douleur et de froid!

     

    Ils sont combien là-dedans qui désespérément hurlent de détresse, de douleur et de froid, la nuit, dans le froid, sur cette minuscule route de campagne???

     

    1000... 10000...

     

    Qui sait?

     

     

     

    Le salaud appointé conduit son wagon plombé vers la chambre de massacre...

     

    Le salaud appointé obéit aux ordres...

     

    Le salaud appointé est peut-être syndiqué!

     

    Le salaud appointé rempli les poches de quelque obscure "élite" autoproclamée...

     

    Le salaud appointé sert la main invisible du marché...

     

    Le salaud appointé dit qu'il n'y peut rien qu'il faut bien qu'il nourrisse femme et enfants...  Sa volaille d'élevage!

     

     

     

    Combien dans ce seul camion qui fonce comme un damné vers les abattoirs???

     

    1000??? 10000???

     

    10000 au moins!

     

    Nuit... Moins six degrés...

     

    Ça hurle au cœur du vrombissement...

     

    Nuit à dégueuler...

     

     

     

    Six, huit, dix camions, en trombe, se suivent avec leur chargement mourant...

     

    Dehors, dans cette campagne pouilleuse où chaque jour les talus arborés, les chênes, l'imagination millénaire de la nature sont mis à mal par des cons tout aussi pouilleux, l'esclave conduit son camion comme un damné...

     

    Les autorités font bien leur travail! On sais par où passent les containers plombés chargés de leur souffrante cargaison...

     

    Ferme ta gueule mon colon!

     

    Ne t'énerves pas mon colon!

     

    D'ailleurs avec ta solitude et ta minable retraite tu ferais mieux de la fermer!

     

     

     

    As-tu vu la casquette d'un gendarme???

     

    Ben, non pas une...

     

    Le gendarme à cette heure nocturne ne va pas sur les minuscules routes pouilleuses...

     

    Il a autre chose à faire, qu'à verbaliser des camions qui roulent à plus de cent à l'heure sur une route de six mètres de large avec leur chargement de vive trouille et souffrance!

     

     

     

    Pendant ce temps les esclaves se préparent pour accueillir les camions...

     

    Les esclaves en dépeçant dindes et poulet crochetées vivants, en cadence infernale se foutront de la gueule de ces chiens énervés, ces va-nu-pieds, ces ceusses pour qui souffrance animale et souffrance humaine ne font qu'un...

     

    Esclaves interchangeables et rapidement débarqués dès que le délais des subsides étatiques (région ou europe) sera dépassé...

     

    Le maître ne gardera que ceux qui ne mouftent pas et sont des adeptes suintant de complaisance de la délation si nécessaire à la "bonne marche" de l'entreprise...

     

     

     

    Ils ont pourtant tous leurs tutures, les esclaves, pour se rendre au cœur des abattoirs à quatre heures du matin...

     

    Et les esclaves rêvent tous d'un bô 4X4 pour parader, en rabatteurs, dans les chasses de monsieur le marquis!

     

    Les esclaves envoient des SMS sur leur Iphone confectionnés par d'autres esclaves en Chine...

     

    Et ils rêvent tous de s'acheter le mois suivant le modèle prochain cri!

     

    Ailleurs, les esclaves cracheront leur venin, dans leur pavillon lisse et bien rangé, sans un livre sur les étagères, mais avec les bibelots qui crachent leurs choix de vie: poupées, modèles réduits de bagnole, armes factices ou animaux empaillés...

     

     

     

    En regardant leur ordinateur ils cracheront leur venins sur les ceusses qui refusent et condamnent toutes les souffrances infligées par l'homme, à l'homme ou à la nature... Sur les ceusses qui refusent l'inutile nourriture carnée, sur les ceusses qui, au prix de longues études, s'intéressent aux fils obscurs et complexes qui relient notre espèce mortifère à l'ensemble de la nature, sur les ceusses qui viennent de loin et qui disent-ils envahissent "notre pays", ces ceusses même qui, bouffant hallal ou cachère, les font vivre en achetant leurs résidus de souffrance pour éviter "l'impur" cochon!

     

     

     

    Connerie organisée, planifiée, qui fabrique de "bons zzz'électeurs"!

     

     

     

    Les camions sont rangés....

     

    Les containers sont brutalement déplacés...

     

    Palier par palier...

     

    Les chairs palpitantes sont entraînées par un tapis roulant...

     

    Lumière crue des espaces morts!

     

    Le contenu piaillant est crocheté automatiquement...

     

    Rattrapé par des mains d'esclave expertes...

     

    Vrombissement sourd des machines à tuer!

     

    Plongé dans l'eau bouillante par des gentes personnes aimantes et ayant belle famille...

     

    Plumées par des engins commandés par d'admirables technicien(nes)...

     

     

     

    Alors commence, mort ou vif, le jeu des lames aigues...

     

    Ca coupe, tranche, perce, arrache, évide, troue dans la complète indifférence...

     

    Cliquetis des fers à charpie!

     

    Ca glousse parfois...

     

    Est-ce une poule, une dinde, un canard???

     

    Sont-ce les rires des esclaves???

     

    Un immense hurlement à la mort...

     

    La mort!

     

    La mort!

     

     

     

    Photos interdites...

     

    Le quidam ne doit pas s'inquiéter!

     

     

     

    Enfin le jour se lève...

     

    Pause.

     

    Les esclaves fument leur clope en riant, dehors...

     

     

     

    Une "solution finale" mise en œuvre, encouragée, finalisée!

     

    Souffrance animale générant malbouffe, problèmes de santé (antibiotiques excessifs)...

     

    Et puis connerie aussi...

     

    Soutenues par tous: presse, médias, politiques, syndicats et même assosses!

     

    Lock-out sur l'ignominie!

     

     

     

    Pour finir en beaux dividendes dans les poches de quelques-uns, cachés, masqués, planqués dans des paradis fiscaux...

     

     

     

    Comme toujours PERSONNE n'est responsable...

     

    C'est toujours "je n'ai pas le choix"!

     

     

     

    Demain...

     

    La nuit...

     

    Une petite route étroite de la campagne rendue pouilleuse par les industriels agricoles...

     

    Ça piaille au coeur du vrombissement...

     

    Ça piaille???

     

    Non! Ça hurle de détresse, de douleur et de froid au coeur du vrombissement!

     

    Le salaud roule en trombe au cœur de la nuit...

     

     

     

    CREVURES!

     


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